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Dernier emballage !!!

Dernier emballage !!!

Il nous en aura fallu du temps pour écrire l'épilogue de cette aventure. Peut être parce que l'histoire n'est pas vraiment terminée, tant qu'on n'a pas écrit la fin. Mais peut être tout simplement parce que le quotidien reprend vite le dessus et que le temps s'accélère quand on ne vit plus au rythme du vélo!

Pourtant il faut se rendre à l'évidence, nous sommes rentrés depuis 4 mois. Il est grand temps de raconter le dernier chapitre de notre voyage.

Nous avons vécu ces deux dernières semaines entre Paris et Redon comme une douce transition: De retour en France, mais pas encore à la maison!

Flashback...

Nous sommes le 1er juillet à Bangkok. Les vélos sont déjà prêts pour le grand voyage. Il ne nous reste plus qu'à emballer une dernière fois nos multiples sacoches remplies à bloc, en mode avion. On commence à connaître la musique: pas d'objets coupants en cabine ou de batteries en soute!!

C'est l'heure de dire au revoir à Pat et Alisun, les deux adorables gérantes de l'hôtel (Le Mile Map) où nous avons logé lors de chacun de nos séjours à Bangkok. Le pick up attend déjà devant la porte. Comme à chaque fois, on espère que tout passera à l'arrière. Mais cette fois encore, il faudra caler deux ou trois sacoches sur les genoux des enfants.

Arrivés à l'aéroport, un dernier cliché  devant la photo du roi, un enregistrement de bagages sans encombres (et sans supplément pour les vélos, on commence à être doués en négociation) et nous embarquons pour notre premier vol en A380 (les enfants sont ravis)

Samedi 02 juillet

Nous voici de nouveau sur le sol français. Cela fait 347 jours que les grands-parents piaffent d’impatience à l’idée de nous retrouver : et plus particulièrement leurs petits-enfants !

Malheureusement pour eux, notre avion aura une heure de retard. De plus, les formalités administratives vont nous prendre un peu plus de temps que prévu. Nous sommes rapidement confrontés à la dure réalité du climat ambiant en France.

Une dernière porte franchie tant bien que mal avec tout notre chargement (elles ne sont pas assez large pour passer avec nos vélos emballés !). Et voici les retrouvailles ! Il est 9h du matin. Nous sommes fatigués après 14h de vol mais heureux de revoir tout le monde. Le repos après le vol dans l'aéroport!

Rapidement, on se retrouve tous autour d’un bon petit-déjeuner français : café, chocolat et surtout viennoiseries. Bon, les enfants seront atterrés par les tarifs de leur pain au chocolat (chocolatine pour les puristes du sud !). « Quoi, 1 euro pour un pain au chocolat ? Mais à ce prix-là en Thaïlande on avait un repas !!!! ». La dure réalité !!! Néanmoins, ils ne diront pas non (nous non plus d’ailleurs).

Palabres, discussions, anecdotes ! Les enfants sont à fond et les grands-parents avides de savoir. Il faut en garder un peu. Tout ne peut pas être raconté en une heure. On a le temps.

Le temps justement. Comme on n’a pas prévu de dormir à l’aéroport cette fois-ci, Sébastien se met rapidement en mode remontage de vélo. Papy lui donne un coup de main sous le regard étonné des voyageurs de passage et des employés de l’aéroport. Comme d’habitude, nous bloquons tout un espace avec notre bazar. Ce n’est pas grave, on commence à être rodés.

Nous avons prévu de dormir à Rambouillet !!! Bon on va un peu tricher car nous allons prendre le RER B avec nos vélos jusqu’à Saint-Rémy les Chevreuse. Explication:

Dès le départ, nous avions souhaité rentrer chez nous à vélo, histoire d'atterrir en douceur. Nous avions envisagé de passer par les côtes normandes mais nous nous sommes rapidement rendu compte que ce parcours serait trop long. Nous ne voulions pas non plus rejoindre l’itinéraire de la Loire à vélo que nous avions fait,en partie, en 2014. La seule option qui nous satisfaisait était donc d'emprunter la Véloscénie ( https://www.veloscenie.com ).

Cet itinéraire part de Paris pour rejoindre le Mont-Saint-Michel. Cette véloroute nous intéressait pour plusieurs raisons :

1 – itinéraire balisé pour les vélos

2 – Route « assez » directe pour rentrer en Bretagne

3 – Passage par le Mont-Saint-Michel, où nous n'avions jamais emmené les enfants!! Il y a quand même de belles choses à voir en France ! Il serait dommage de ne pas en profiter sur un si long voyage.

Mais après réflexion, la traversée de Paris et de sa banlieue à vélo ne nous emballait pas tellement, d'où la décision de prendre le RER pour s’en éloigner rapidement. Oui, d'accord on a roulé dans des endroits bien pires (traversée de Los Angeles et de Bangkok !)

Bref, Titouan, Aurélie et Sébastien embarquent dans le RER tandis que les mamies, papy, Zachari et Mila filent directement en voiture jusqu’au camping de Rambouillet.

A la sortie du RER, nous entamons les premiers tours de roues de notre voyage en France. C'est une sensation bizarre de se sentir un peu étranger dans son pays. Nous sommes sensibles à des choses nouvelles (que c'est propre ici!!), nous n'avons plus l'habitude d'entendre parler français autour de nous et avons du mal à reconnaître nos pièces de monnaie !!! Sans parler de la célèbre amabilité des parisiens, qui dénote sacrément avec l'éternel sourire des thaïs dont nous profitons depuis deux mois!!

Mais pour l'heure, nous avons encore 28km à faire sur de belles routes bien lisses et aux bas-côtés parfaitement propres. C’est plaisant. Sur cette partie, nous traverserons un instant la forêt de Rambouillet. Trop agréable ! Et enfin, après 1h30 d’effort, nous atteignons le camping et rejoignons toute la famille pour deux nuits de repos « bien » méritées. Nous allons recharger un peu les batteries dans une belle tente aménagée, avant de repartir sur les routes françaises.

Hébergement : Camping huttopia. Pas de wifi (c’est un concept !!!!).

Le retour : Paris - RedonLe retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - RedonLe retour : Paris - Redon

Après une journée de repos sous la pluie, nous remontons sur nos vélos en ce lundi 4 juillet, direction Chartres.

La route est relativement vallonnée mais nous avançons tout de même à un rythme soutenu. Cela s’explique doublement :

  • Nous n’avons pas toutes nos sacoches car nous en avons laissé une partie dans la voiture
  • Papy nous suit à vélo. On a donc un peu de pression car lui est en pleine forme !

Vers 13h (comme tous les jours jusqu’au Mont-Saint-Michel), nous retrouvons les mamies au pied d’une église dans un village dont on ne se souvient plus du nom. Le repas est prêt ! Génial ! Pourquoi ne nous ont-elles pas suivis toute l’année ? Elles nous expliquent qu’elles ont eu du mal à trouver des magasins ouverts en ce lundi au beau milieu de la campagne. On est surpris. Mais non, on est en France. Il est donc plus facile de se restaurer au beau milieu du Laos à midi que dans notre cher pays !

Reprenons donc nos vélos, et parcourons les derniers kilomètres de cette étape. Nous allons en profiter car l’arrivée sur Chartres se fait par de petites routes et par une voie verte. Paysage très joli où il est très agréable de rouler. Un pur plaisir ! Et puis, une fois dans Chartres on arrive aux pieds de la cathédrale ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Petite cure de jouvence pour nos anciens qui dormirons en dortoir, dans des lits superposés!! Un petit goût d'aventure.

Hébergement : auberge de jeunesse (sans adhésion obligatoire au réseau), wifi, local fermé pour les vélos.

La journée du mardi débute par une visite chez le marchand de cycle en bas de la rue. Papy a eu 12 mois pour mettre en état de marche son vélo... mais le chatterton, ça ne marche pas à tous les coups. Résultat : un axe de roue bon à changer, et un départ retardé. Nous ferons quand même 65km sur des routes très vallonnées. On ne suivra pas tout l’itinéraire car cela aurait été trop long. La verdure nous enchante. Nous sommes heureux de rouler au milieu de ces champs cultivés. C’est l’occasion pour papy de raconter aux petits ses souvenirs d’enfant, ou d’adulte, du temps passé dans les champs. On en profitera pour faire goûter aux enfants des petits-pois prêts à être récoltés. On en apprend tous les jours. A la fin de cette journée, nous sommes exténués et heureux de nous retrouver dans des tentes aménagées avec un bon lit. Pas sûr que nous ayons eu la force de monter le camp. Le camping est calme avec une belle vue sur le coucher de soleil. Une belle adresse.

Hébergement : Camping du bois Jahan. Pas de wifi (ce n’est pas un concept, juste la campagne !), piscine.

Le lendemain, les cuisses sont encore dures. On se dit qu’on aurait pu rester 2 jours mais nous ne savons pas si nous arriverons à temps en Bretagne avec un jour d’arrêt. On repart donc. Par chance, les 7 ou 8 premiers kilomètres se font en descente. Une petite côte et puis, c’est le début d’une longue portion de voie verte sur une ancienne voie ferrée. Nous rejoignons pour cela l’itinéraire de la Véloscénie que nous avions un peu quitté la veille. Cette partie sera toute à l’ombre des chênes et autres arbres. Nous en arriverons presque à trouver cela monotone voire frustrant. Il y a tellement d’arbres qu’on ne voit rien au travers ! Ce n’est pas grave, on roule bien et c’est facile. Parfait pour nos cuisses encore meurtries par l’étape de la veille. En jargon cycliste, on parle d’étape de transition ! Pour finir, et afin de se diriger vers notre hébergement, nous devons quitter la voie verte. Sébastien faisant confiance à Maps.me comme d’habitude enclenche le GPS et ….. !!!! Ce que nous n’avions pas anticipé, c’est que les cartes françaises sont un peu plus détaillées. Un itinéraire praticable en Thaïlande se transforme vite en chemin boueux en France. Il faudra donc se méfier. Néanmoins, cela va nous permettre de découvrir un joli château au lieu-dit « mauvais logis ». Cela ne s’invente pas. Et puis, au détour d’un virage, une basilique !!!!!!!!! Nous sommes à la Chapelle-Montligeon. Magnifique spectacle et belle découverte. Par notre route (chemin) d’accès, on la découvre uniquement en arrivant dessus. Pourquoi une basilique à cet endroit ? A vous de le découvrir ! ( http://www.therese-de-lisieux.fr/basilique_montligeon.html )

Par contre le village est désertique et il n’y a pas grand-chose pour se ravitailler. On opte pour le camion-pizza ! Pas très diététique ! Une bonne plâtrée de pâtes aurait été préférable mais on s’adapte.

Hébergement : Centre d’hébergement touristique, wifi, possibilité de mettre les vélos à l’intérieur.

Le retour : Paris - Redon
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Le jeudi 07 juillet nous prenons la direction de Radon au nord d’Alençon. 90% du trajet va se faire sur la voie verte. C’est très agréable de pouvoir rouler sans se soucier des voitures. Les enfants peuvent évoluer tranquillement et les parents sont moins sur le qui-vive. Mais là encore, la monotonie du parcours nous atteint très vite. C’est dingue comme on devient difficile.

En ce jeudi, nous louons un gîte afin de pouvoir regarder la demi-finale du championnat d’Europe de foot. Quand on vous dit que l’on s’habitue vite au luxe !!!

Hébergement : Gîte du camping d’Ecouves, wifi, télé !!!! Garage pour les vélos

Le lendemain, de Radon nous nous dirigeons vers la Ferté Macé. Pour commencer, on traverse la forêt d’Ecouves. Très jolie, mais bon sang, ça grimpe. Plusieurs paliers et à chaque fois, la pente est plus raide. Pour débuter, on aurait aimé une mise en jambe plus douce. Surtout que les jambes sont toujours plus lourdes après ces 4 jours de vélo. Bon, ce n’est pas le cas de tout le monde. Titouan et papy trouvent le temps un peu long en haut des côtes en attendant les autres aventuriers. Nous avons quitté la véloscénie, si on avait su!!

Ce n’est qu’après une dizaine de kilomètres que nous retrouverons l’itinéraire balisé (un peu avant Carrouges). Mais cela sera aussi l’occasion de croiser pour la seconde fois Bérangère et Alban avec qui nous avions discuté 2 jours plus tôt sur le bord de la route. Ils louent un tandem mixte (droit et assis) à Philipe de vélofasto ( http://www.velofasto.fr ). Ces 2 rencontres sont donc l’occasion pour nous d’échanger sur nos vélos respectifs. Ils souhaitent partir un jour sur du long terme mais hésitent encore sur le type de tandem à choisir. En amateurs « éclairés », nous saurons (nous l’espérons) répondre à l’ensemble de leurs questions ! Arrivés à Carrouges, nous nous séparons. C’est l’heure du repas et les mamies nous attendent au (de) pied (ferme) de l’église. Ne croyez pas qu’elles prient pour nous ! Elles ont juste faim !!!! C’est vrai, on a un peu trainé ! A la suite de cet excellent pique-nique, nous reprenons la route en direction de Bagnoles de l’Orne, puis de la Ferté-Macé. A la sortie de Carrouges, nous nous arrêterons rapidement pour admirer le joli château du même nom. Très jolie bâtisse que nous n’avons pas pu visiter car fermée entre midi et deux heures.

Il fait chaud et les kilomètres paraissent de plus en plus longs. De plus, en traversant la forêt avant Bagnoles, on se retrouve là encore à devoir grimper par paliers. Et vlan, une marche de plus ! On n’en peut plus !!! On ne s’arrêtera pas à Bagnoles car notre logement se trouve plus près de la Ferté-Macé. Tant pis, on y reviendra (peut-être) un jour. C’est plus facile de dire cela que de s’engager à retourner en Amérique latine pour rouler en Patagonie !

Hébergement : Maison louée via Airbnb.

Ferté-Macé – Parigny : 50 km

La journée débute sur une grosse nationale. Ce n’est pas notre tasse de thé mais c’est le moyen le plus rapide pour rejoindre la voie verte. Après 2 ou 3 petites bosses, nous retrouvons le calme de cette ancienne ligne de chemin de fer. La journée va passer vite. Nous avalons les kilomètres en flirtant avec les 18/19km de moyenne sur certaines portions !!!  C’est donc assez rapidement que nous atteignons notre point de chute en milieu d’après-midi.

Hébergement : Hôtel Closeauxphil, local fermé pour les vélos, wifi.

Le retour : Paris - RedonLe retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - RedonLe retour : Paris - Redon

Après une soirée crêpes (à la crêperie), nous nous levons, dimanche 10 juillet, pour la dernière étape nous amenant au Mont-Saint-Michel. Cette étape sera très particulière à nos yeux:

  1. C’est le dernier jour où nous roulons avec papy. Notre retour sur Redon se fera sans lui. Il avait promis de nous suivre jusqu’au Mont et il a tenu parole. On n’en doutait pas. Ce fut un grand plaisir pour nous tous.Merci à lui d’avoir accepté de rouler à  si petite allure !
  2. Grande première ! Nous allons rencontrer pour la première fois une famille à vélo. Après un an de voyage, c’est sur le sol français que nous trouvons d’autres fous comme nous. Arrêtés au bord de la voie verte, tous ensemble, nous allons passer un long moment à discuter de nos projets respectifs (si bien que papy décide de partir en éclaireur pour prévenir les mamies. On arrivera quand même avec une bonne heure de retard sur le planning !!!!!!!). Mais comme on n’en a jamais assez, nous décidons de faire un bout de chemin avec Nelly, Jérôme et Joséphine ( http://www.pedalemoinsvite.org ) afin de poursuivre la discussion. Au final, on ne se quittera qu’à notre arrivée au Mont.
  3. Le monde est petit. Imaginez la scène. Sébastien est en pleine discussion avec Jérôme et là un jeune homme avec un vélo chargé de sacoches s’arrête à leur côté. La discussion s’installe.

« Bonjour moi c’est Enguerrand ( http://www.lavoixdunord.fr/44338/article/2016-09-13/enguerrand-rejoint-lisbonne-velo )

Salut, moi c’est…

Tu viens d’où et tu vas où ?

J’arrive de Lille et je vais à Lisbonne… »

Après une rapide explication de nos périples respectifs, nous allons nous apercevoir qu’Enguerrand connaît très bien les voyageurs vagabonds ( http://www.voyageursvagabonds.com ) et qu’il est surtout le voisin de Laurent, un français que nous avons croisé au Pérou ( http://www.lapetiterosedesvents.blogspot.com ). Quand on vous dit que le monde est petit.

Puisque ce jeune homme nous semble sympathique, on le décide à nous accompagner un peu. De discussions en coups de pédale, nous lui proposons de passer la nuit dans notre location. Ben oui, nous avions la télé et nous n’allions pas le laisser tout seul sous sa tente le soir de la finale de l’Euro.

Entre parenthèses,  Enguerrand est fan de foot et plus particulièrement des dogues lillois. Je ne vous explique pas la tête de cet aventurier à la fin du match !!!!!! Le portugais qui a marqué est un joueur de Lille ! Je crois que ça lui fait encore mal, à notre jeune supporter.

Mais rappelons-nous où nous en sommes. Ah oui, on s’approche du Mont. Il est où ? Quelqu’un le voit ? Je viens de l’apercevoir ! Et le voici. Magnifique vue sur ce monument de pierre. Il ne se dévoile pas rapidement mais chaque virage nous permet d’en admirer une facette différente. A chaque sommet d’une bosse, on en voit un peu plus jusqu’au moment où il se dévoile entièrement. C’est beau !!!!! Vite une photo, avec les prés salés devant. Parfait, nous l’avons. On peut reprendre la route car le vent se lève. Il n’y a pas grand-chose pour s’abriter et l’heure tourne. On discute, on admire mais on en oublie de pédaler.

Ce soir nous dormons à Beauvoir au pied du Mont, mais avant nous attend une dernière épreuve : franchir le Couesnon pour entrer sur le territoire breton. Titouan en profite pour « exploser » son dérailleur. Tant pis, on est dimanche, il reste 100 mètres à faire. Demain c’est repos et visite du Mont. « Seb, y’aura mécanique aussi !!!!! »

Hébergement : maison via airbnb. Génial avec vue sur le Mont de la table de la cuisine.

Le retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - RedonLe retour : Paris - Redon

Le lundi 11 juillet nous profitons de notre journée de repos pour réparer le vélo de Titouan et pour aller visiter le Mont-Saint-Michel. Allez, encore une merveille de plus sur notre carnet de route. Il commence à se remplir mais ne croyez pas que l’on s’arrêtera là (n’est-ce pas Marion ?). Pour l’heure nous troquons nos vélos pour les chaussures de rando afin de gravir cette nouvelle « montagne ». Moins fatigant que le Machu Picchu, mais sportif quand même.Nous n’allons pas vous décrire le Mont, il se visite tout simplement !!! Les enfants seront ravis d’en faire le tour complet. Mamie grenouille aussi d’ailleurs.

Le mardi 12 juillet nous entamons nos 5 derniers jours de vélos. Nous repartons en direction de Feins, avec toutes nos sacoches et de nouveau à 5. On quitte les grands-parents qui, à cause de leur emploi du temps chargé, ne peuvent pas rester plus longtemps.La tentation a été grande pour les enfants de les suivre, mais nous comptons bien aller jusqu'au bout tous les 5! Nous empruntons de petites routes de campagne assez vallonnées. Bien que nous n’ayons que 35 km à faire nous mettrons presque la journée pour les avaler. La route est sinueuse et il faut à maintes reprises que Sébastien regarde son GPS. De plus, il pleut et cela nous oblige à nous arrêter régulièrement pour nous mettre à l’abri. Donc, on met la veste de pluie par-dessus la polaire. Oui, il fait froid en plus. On fait 2 km, et puis le soleil revient. Ah tiens, on a trop chaud. On enlève une couche inutile par beau temps. Oui mais, il se remet à …. Bref, on passe notre temps à ne pas avancer. Et en plus, on a froid. Nous vous l’avions déjà dit !!! Néanmoins, nous apprécions de nous retrouver tous les cinq sur la route. Vers 18h, nous avons terminé de préparer le camp. On est dans les clous. Mais contrairement à nos habitudes, il ne fait pas nuit à 18h30. Alors qu’est-ce qu’on fait ? C’est un peu la déprime. Nous sommes congelés en plein mois de juillet et la nuit n’est pas prête de pointer le bout de son nez. Notre capacité d’adaptation à toutes épreuves va encore faire des miracles. Pas envie de grand-chose et encore moins de préparer des pâtes au ketchup. Direction le food truck devant le camping suivi d' un bon film d’animation. Vote à l'unanimité  ! Trop forte la tribu !!!

Hébergement : Camping de l’étang de boulet, pas de wifi, emplacement très grand pour nous accueillir avec tout notre équipement. Petit étang où l’on peut se baigner.

C’est vers 10h, une fois que tout notre attirail est chargé que nous quittons Feins en direction de Rennes. Nous empruntons un peu de route avant de rejoindre la voie verte du canal d’Ille et Rance. Nous allons encore devoir composer avec une météo capricieuse. On part cependant plein d’entrain. Mais vers midi, nos ventres commencent à gargouiller sérieusement. Bien entendu, nous n’avons rien à manger ! Malheureusement pour nous, nous traversons des villages dans lesquels les commerces sont fermés !!! Aïe ! Les enfants râlent et nos oreilles sifflent ! A Saint-Germain sur Ille, on se décide à grimper la côte pour rejoindre le bourg. Bing, l’épicerie est fermée. En désespoir de cause, on se contentera de biscottes au pâté en promettant aux enfants un énorme goûter, dès que l’on trouvera une boulangerie ouverte. 

Pour l’anecdote, dans ce village, nous croiserons la route de la secrétaire de mairie allant installer un panneau sur le chemin de halage pour annoncer aux voyageurs que l’épicerie est fermée et leur éviter de grimper inutilement. Pour nous, ce renseignement arrive trop tard, nous sommes déjà devant l’épicerie en question. Elle nous proposera un morceau de pain si elle en trouve chez elle !!!!

Bref, biscottes, pâté et un reste de fromage à tartiner feront l’affaire.

Nous reprenons notre route vers Rennes. A Betton, on stoppe pour le goûter promis aux enfants qui se feront vraiment plaisir. Vers 17h, nous entrons au camping en ayant pris soin auparavant de faire un ravitaillement au supermarché pour 2 jours car demain c’est le 14 juillet. Tout est fermé !!!

Hébergement : Camping des gayeulles, wifi, calme avec emplacement pour les voyageurs itinérants. Vraiment bien au milieu du parc du même nom.

Le lendemain, on se met en route pour Bourg des Comptes. La sortie de Rennes nous paraitra vraiment longue. Il y a beaucoup de travaux et les routes sont interdites. Le GPS en perd son latin. Nous ne sommes pas partis très tôt si bien qu’à midi nous sommes devant un fast-food à la sortie de Saint-Jacques de la Lande. On craque ! L’après-midi sera plus tranquille. Nous longeons la Vilaine après Pont-Réan. Il fait de nouveau beau et chaud. Notre rythme s’en ressentira sur ces premiers kilomètres après le hamburger ! Mais nous arriverons à destination assez tôt.

Ce soir, nous sommes hébergés par la Famille Hélias ( http://www.laterredansleguidon.fr ). Enfin, ils nous prêtent gentiment leur maison car ils ne sont pas là. C’est leur voisine Martine qui va nous accueillir. Nous les remercions tous chaleureusement pour cet accueil. Promis, on se reverra plus tard.

Le retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - Redon

Vendredi 15 juillet, en ayant pris notre temps, on quitte Bourg des Comptes vers 15h. Nous n’avons que 20km à faire ce jour. C’est de la voie verte. C’est plat et on se régale au bord de la Vilaine.

Vers 17h, nous arrivons à Messac. Sébastien n’a pas envie de monter la tente. On se renseigne à la Mairie pour savoir si le gîte est libre. Bingo, il y a de la place. En fait, nous sommes tout seul.

Pour la petite histoire, nous avions dit que nous arriverions à Messac le 15 juillet. Mais comme on ne sait pas s’organiser, nous n’avions pas anticipé la réservation d’une place dans le gîte. 2 jours avant notre arrivée, Sébastien appelle donc la mairie pour leur demander de réserver 5 lits. «  Pas de place, c’est complet !!! ». On se dit ce n’est pas grave, il nous reste le camping. En y réfléchissant, on se trouve un peu bête car nous avions prévenu tout le monde. Conclusion : on aurait pu se retrouver au camping pendant que certains de nos amis se trouvaient au gîte ! La blague !!! Bref, pour des raisons encore inexpliquées à ce jour, le gîte est libre et nous sommes donc tout seuls !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

C’est notre dernière soirée de voyage et déjà des souvenirs nous reviennent en mémoire : Nos débuts hésitants aux Etats-Unis, nos journées plus galères et puis les meilleurs moments passés à cinq sur nos vélos. Pour fêter dignement cette dernière veillée de voyage, on se prépare un petit repas sympa: apéro (avec modération, on roule demain), bon petit plat (non pas des pâtes au ketchup) et des crêpes en dessert. Royal.

Hébergement : gîte d’étape de Messac.

Le retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - Redon
Le retour : Paris - Redon

On y est. Nos 43 derniers kilomètres. C’est une journée étrange qui s’offre à nous. Au sentiment de joie à l’idée de retrouver tout le monde se mêle l’appréhension de terminer cette aventure. Il n’y a pas de tristesse. Nous sommes un peu partagés. Mais à 10h, lorsque nous apercevons les mines réjouies de Martine, Jeanne, Etienne, Germain et Thomas, à la descente du train, c’est la joie qui s’impose aisément. Ils vont rouler avec nous toute la journée. Quel plaisir. Autant vous dire, qu’on ne verra pas les garçons de la journée mais que pour autant les kilomètres ne vont pas défiler bien rapidement. Nous sommes tous trop occupés à papoter en pédalant (ou à pédaler en papotant : on ne sait dans quel sens c’est le moins efficace !). A midi, c’est François qui nous apporte le repas avec un petit verre de blanc (pour les parent seulement). Tout se déroule à merveille. Puis en cours de route l’après-midi, nous retrouvons une famille avéenne sur le chemin. Claudie, Franck, Tom, Zoé et Maya nous font le plaisir de partager ces derniers kilomètres avec nous. Autant vous dire que le convoi est de plus en plus grand et de plus en plus lent. Et il faut faire attention à Franck, qui n’est pas remonté sur son vélo depuis au moins …. Un peu rouillé d’ailleurs (Franck pas le vélo !!!). Et nous avançons doucement mais sûrement vers la paillote du pont, point de rendez-vous avec tous ceux qui souhaitaient vivre notre arrivée. C’est un beau cortège qui parvient tant bien que mal à destination. Nous sommes heureux de revoir tout le monde. Toute la famille en particulier et l’ensemble des copains qui ont pu se rendre disponibles ce jour là. Nos sourires en disent long sur notre joie de revoir tout le monde. Mais il fait chaud et nous avons tous soif. C’est donc une énorme tablée qui prend place sur les bancs du restaurant. ça discute, ça questionne. Pas tous en même temps et il faut en garder pour les longues soirées d’hiver !!!!!!

Merci à tous ceux qui sont venus nous accueillir, ils se reconnaîtront...

Et puis après s’être désaltérés, nous remontons sur nos vélos, et c'est un cortège qui nous accompagne pour rejoindre notre maison. Une vraie, la nôtre, celle que nous avions quittée il y a un an, presque jour pour jour .

Puisque toutes les histoires ont une fin, c'est ici que se termine celle-ci... pour le moment

Nous sommes heureux et touchés que ce récit ait fait rêver, vibrer, rire, se questionner... certains de nos lecteurs assidus. Merci à tous nos proches de nous avoir supportés avant, de nous avoir suivis pendant et d'écouter patiemment nos innombrables souvenirs, maintenant.  

Le retour : Paris - Redon
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