05 mai 2016, nous entrons pour la deuxième fois en Thaïlande. Pour cela nous avons décidé (après de nombreuses hésitations) de passer par le point de passage de Hat Lek. Il s’agit du point le plus au sud entre la Thaïlande et le Cambodge.
A notre passage, le militaire nous (or)donne tout de suite les indications de rouler à gauche. Ah, oui on allait oublier ce qui pouvait s’avérer gênant.
Nous ne sommes pas déçus de quitter le Cambodge mais heureux de revenir en Thaïlande. Nous allons retrouver rapidement les habitudes perdues depuis 2 mois. Comment avons-nous fait pour tenir sans 7/eleven pendant tout ce temps ? Au-delà de cela, la vie dans ce pays sera plus facile pour nous. Nous trouvons beaucoup plus de commerces et d’hôtels. De plus, les routes sont en meilleur état.
Nous avons décidé de passer par cette route pour pouvoir profiter d’un paysage plus agréable. Après le départ des filles au Cambodge, nous n’avons pas pris beaucoup de plaisirs sur le vélo. Les enfants expriment plus volontiers le manque d’envie qu’ils ont à faire du vélo. Nous espérons que longer la côte sera plus plaisant et surtout plus facile pour eux. Les températures sont encore difficiles à supporter mais nous profitons chaque jour d’une brise marine qui nous rafraîchit un peu !!!! Tout est relatif.
Bref, 1ère étape direction le village de Klong Yai. La route est très vallonnée et il nous faut bien appuyer sur les pédales pour avancer. Les descentes ne suffisent pas pour arriver au sommet de la nouvelle bosse qui se présente. Mais quel bonheur de rouler sur un bon bitume bien lisse, sans trous !!!!! A notre arrivée, nous avons 2 objectifs : trouver le 7/eleven et un hébergement. Sachez que c’est toujours dans ce sens que nous procédons !!!!!!
Hébergement : Happy Home. Pas cher mais prévoir de quoi manger car il n’y a rien autour. 5km avant Klong Yai. Wifi, terrasse pour entreposer les vélos.
Le lendemain nous « décollons » en direction de Marud (Maruut ?). Après avoir quitté l’hôtel, nous cherchons rapidement à délaisser la grande route pour trouver un axe qui nous permette de suivre au plus près la côte. Et ce jour-là, nous ne sommes pas déçus car nous trouvons rapidement notre bonheur. Toute la matinée, nous allons rouler en bord de mer. Les enfants sont ravis et nous aussi par la même occasion. Nous n’avions pas vu l’océan de si près depuis la Chili. Comme nous savions qu’on ne trouverait pas de 7/eleven, on se met en quête d’un hébergement. Et là, bien qu’en basse saison, tout est complet le long de la plage. Par chance, nous tombons sur une française travaillant dans un hôtel qui va nous aider à trouver une solution. Elle nous explique tout d’abord que cela va être compliqué. C’est un WE long en Thaïlande et comme en France tout le « monde » part. Donc tout est complet.
Les Français n’ont pas le monopole des jours chômés. Mai et juin sont des mois comportant beaucoup de jours fériés dans cette partie de l’Asie. Alors attention. Il s’agit en fait des mois les plus chauds et donc les moins propices au travail. Mais dans la réalité, jour fériés ne veut pas dire grand-chose pour la partie la moins aisée des Thaï. Ça fourmille tout autant dans les rues. Seules les administrations profitent de tous les jours fériés. (Cela ne vous rappelle rien ?)
A midi, on s’arrête dans un restaurant en bord de plage. Nous allons y passer 3 heures en attendant que la chaleur ne baisse. Puis, nous reprenons notre route en passant dans le village de Marud (Maruut ?). C’est un joli village de pêcheurs. On regrette presque de ne pas pouvoir nous y arrêter pour y dormir ou y flâner.
Hébergement : Golden Cliff resort. Cher mais on a rien trouvé d’autre. On ne profitera pas du petit-déjeuner. Wifi. Vélos garés devant la chambre.
Notre prochaine étape nous conduit à Trat. Elle sera très vite écourtée. Zachari n’a pas passé une très bonne nuit. Il ne se sent pas bien sur le vélo. Nous décidons d’arrêter un véhicule sur la route. Rapidement, nous sommes pris en charge par une dame qui accepte de nous conduire jusqu’à Trat dans son Pick-up. La gentillesse des thaïs n’est pas une légende.
Nous avions prévu de ne rester qu’une nuit à Trat mais finalement afin que tout le monde se repose nous y passerons 2 nuits. On en profitera pour visiter le food market juste à côté de l’hôtel.
Hébergement : Pop guesthouse. Wifi. Pas de petit-déjeuner compris.
Comme nous avons le temps, car nous prévoyions de rester en Thaïlande jusqu’à notre retour en France, nous décidons d’aller sur l’île de Koh Chang. Le 9 mai, nous roulons sur 20km pour rejoindre l’embarcadère. La route est ombragée et assez facile. Il y a des bateaux toutes les 45mn. Nous achetons nos billets sur place (moins chers que dans une agence). A midi, nous sommes sur l’île. Nous avons choisi un hôtel côté nord de l’île. C’est plus calme et plus facile d’accès à vélo. Pour aller de l’autre côté, ça grimpe très très dur !!!!!!!! Nous passons 3 nuits sur l’île. Pour en profiter un maximum, nous louons des scooters pour la visiter et se baigner sur nos premières plages de sables blancs. 2 scooters pour cinq ! Ici, cela ne pose aucun problème. Ne vous inquiétez pas, nous avions tous des casques !
Hébergement : Garden of Joy. Wifi correct. Petit-déjeuner compris. Prévoir de quoi manger pour le soir car le restaurant de l’hôtel est assez cher. Calme absolu.
Le 12 mai, nous enfourchons de nouveau nos vélos. La première étape est de prendre le bateau. Il ne faut pas prendre la même compagnie qu’à l’aller car cela fait gagner quelques kilomètres sur le continent. En fonction des compagnies, les ports sont différents. Arrivés sur le continent, nous empruntons de petites routes en direction de Klung. Celles-ci sont bordées par d’immenses plantations d’hévéas. Peu avant midi, nous sommes stoppés par un orage. Un couple nous voyant passer, nous propose de nous abriter sous leur auvent le temps de l’orage. Encore une belle preuve de la gentillesse Thaï. La dame appellera sa fille à Bangkok pour qu’on lui raconte notre voyage en anglais afin qu’elle puisse tout traduire ensuite à ses parents !
Une fois que l’atmosphère s’est rafraîchie, nous pouvons repartir. Là, nous empruntons un gros axe mais nous n’avons pas d’autre choix. Quand nous arrivons à Klung, nous cherchons un rafraichissement. Nous nous installons sur un banc, « coincés » entre une marchande de gaufres, une vendeuse de boissons et un chauffeur de Tuk-Tuk. Et là, nous allons être les protagonistes d’une scène un peu surréaliste. Nous devons vraiment faire pitié car on nous offre coup sur coup : une gaufre, un cola, de l’eau et un tour de la ville en tuk-tuk pour les enfants !!!!! On dit quoi : Kopkunka (kap pour les garçons)
Par la suite, on nous offrira régulièrement des fruits ou des boissons sur notre route
Hébergement : Nongcham resort. Wifi. Pas de petit-déjeuner.
Pour partir de Klung, nous empruntons une jolie petite route qui nous mènera sur la Scénic route. Elle n’a souvent de Scénic que le nom !!! Mais c’est généralement la plus proche de l’océan. Cette étape va nous faire traverser d’immenses zones de « shrimpiliculture » comme dit Titouan. C’est un élevage intensif à ce niveau-là !!!! On se pose la question de l’impact écologique que cette production doit avoir sur l’environnement (?) A notre pause habituelle du milieu de matinée, la propriétaire du restaurant nous offre plusieurs noix de coco. Nous en boirons le jus. Pour le reste de la noix, les enfants feront un atelier manuel improvisé dont vous verrez le résultat en France. Après environ 40km, nous stoppons le convoi avant Khaem No (4km avant) pour passer la nuit.
Hébergement : Sriphairin Resort.Très bien et pas trop cher. Piscine. Wifi. Petit-déjeuner compris.
Notre convoi repart vers Ban Pak Naem Krasae. Nous avons 50km à faire. Nous prenons la 4036 et la Scénic route. Les plantations d’hévéas succèdent aux bassins d’élevage de crevettes et inversement tout au long de la journée. Nous utilisons Maps.me pour nous diriger en plus de notre carte papier. Nous recommandons vivement cette application gratuite fonctionnant hors connexion. Elle nous permet de trouver des passages plus jolis et plus tranquilles. Sur cette étape, ce sera le cas, surtout sur la fin.
A notre arrivée à Pak Naem, nous sommes surpris par la beauté du village. Ce village de pêcheurs ressemble à un village japonais, fait de petites rues et de maisons de bois. Les décorations et les enseignes des magasins nous replongent quelques mois en arrière. Les maisons sont magnifiques. Toutes de plain-pied, vous avez une vue traversante sur le fleuve, lorsque toutes les portes coulissantes sont ouvertes. C’est magnifique.
Nous souhaitions dormir dans ce village. Malheureusement pour nous, nous ne trouvons pas de place dans les 4 homestays de la ville. Nous sommes samedi soir et tout est complet. On doit donc remonter sur nos vélos et faire une dizaine de kilomètres de plus en direction de Ban Phe. On visite un premier resort qui est bien au-dessus de nos moyens. Puis sur la route, nous trouvons un petit « resort » à un tarif imbattable. On s’y arrête. Il est temps !
Par contre, il n’y a rien autour pour manger. Nous demandons à la propriétaire si elle peut nous indiquer un restaurant à proximité. Ni une, ni deux, elle fait monter Aurélie et Mila dans sa « mobylette side-car » pour les accompagner à un restaurant à 3km de l’hôtel. 30mn plus tard, les repas sont livrés !! Quand on vous dit qu’ils sont adorables. Et puis comme à midi, on nous donnera des fruits frais pour le dessert !
Hébergement : PK resort. Wifi.
Dès 7h, nous sommes sur nos vélos pour rejoindre la ville de Ban Phe. La route n’est pas franchement intéressante et il fait chaud. Nous longeons l’océan sans vraiment le voir. Sébastien a les jambes lourdes et suit difficilement le reste du groupe. Vers 10h, toute la troupe s’arrête en bord de route pour se rafraîchir. Malheureusement pour nous, les consommations dans le petit café sont hors de prix (environ 2 euros pour ½ L de café glacé. Qui a dit que nous étions radins ?). On s’installe donc sur l’herbe devant le café et on boit notre habituelle eau (chaude) ! Et là, la serveuse nous apporte 2 grands cafés glacés et 3 jus d'orange bien frais. Puis quelques minutes plus tard, elle revient avec un régime de bananes !!!!! Que dire sinon merci.
Nous ne sommes plus très loin de la ville de Ban Phe. Il reste à peine 10km que nous avalons rapidement. Cette ville n’est pas très jolie et n’a apparemment d’intérêt que pour l’île de Koh Samet qui se trouve en face.
Après 10 jours d’itinérance et en regardant de plus près la carte, on hésite à poursuivre. Au début, nous avions envisagés d’aller jusqu’à Pattaya. Mais la route n’est plus très intéressante à partir de Ban Phe. On ne suit plus la mer donc…. Nous trouvons notre hôtel et réservons des places pour le lendemain dans un bus direction Bangkok.
Hébergement : Hôtel la Paillotte. Wifi. Place à l’abri pour les vélos. Pas de petit-déjeuner. Bon rapport qualité prix.
Le 16 mai en fin d’après-midi après 4h de bus, nous sommes à Bangkok. Notre arrivée dans la mégalopole se fait par des autoroutes perchées à 20m au-dessus du sol. C’est assez surréaliste. En même temps, cela donne une vue imprenable sur la ville. On l’observe différemment. C’est assez troublant mais plein d’enseignements. Et puis, on a traversé des quartiers d’affaires où se côtoient grandes tours et baraquements de tôles à leurs pieds. La ville se développe rapidement. L’économie avance vite mais pas pour tout le monde. Certains résistent encore ou tentent de survivre au milieu de ce tumulte. Le contraste est saisissant.
A la sortie du bus, il nous reste 10km à faire pour rejoindre l’hôtel. Nous allons essayer de nous frayer un chemin dans ce trafic permanent. Finalement, il est assez facile de se faufiler au milieu des voitures, bus et motos. La voie de gauche est souvent désertée et ne sert qu’aux véhicules en stationnement ou aux arrêts de bus. Il faut être attentif mais pas plus qu’en France.
Nous restons du 16 au 22 mai à Bangkok. Le programme est chargé mais nous allons enfin prendre le temps de visiter la ville.
Tout d’abord, il nous faut faire prolonger nos exemptions de visas. Ce fût une aventure. Aurélie s’y rendra d’abord toute seule. Mauvaise pioche, on devait tous s’y présenter. Donc le lendemain, c’est Sébastien et les 3 enfants qui s’y collent. A savoir : le bâtiment gouvernemental se trouve à 30km de notre hôtel. Il faut prendre un taxi en demandant "le meter" et prévoir de s’y rendre très tôt pour être sûr de repartir avec la prolongation dans la même journée.
C’est un complexe immense dans lequel se trouve l'office de l'immigration, et un centre commercial !!!!! Difficile d'imaginer chez nous un bâtiment administratif avec en sous-sol (sur 2 niveaux) un étage rempli de fast-food et l’autre entièrement dédié au shopping !!! C’est grand comme carrefour à Portet-sur-Garonne !!
Après deux jours perdus dans les paperasses, nous pouvons enfin visiter le palais royal. Cette expérience fût mitigée. Le palais est magnifique surtout la partie des temples. Les photos parlent d’elles-mêmes. Les couleurs sont magnifiques. Le lieu invite au calme et à l’apaisement. Mais c’est difficile d'en profiter pleinement. Nous sommes entourés de cohortes de touristes asiatiques (nous n’avons pas dit chinois !),organisées telles des légions romaines. Elles avancent groupées en formation de la tortue !!! C’est agaçant, énervant, horripilant, … Il est tout bonnement impossible de profiter du lieu. Entre les chapeaux et les ombrelles, on ne voit rien. Et puis, ils n’hésitent pas à jouer des coudes pour vous passer devant. Un tour organisé, ça ne peut pas attendre !!! Il ne leur reste qu'une demi-journée pour visiter tous les sites de la capitale:" Encore 7 temples à voir et 500km à faire avant d’être à l’hôtel ce soir. On se dépêche un peu s’il vous plaît. Et si certains n’avancent pas assez vite, n’hésitez pas à leur marcher sur les pieds ou à les bousculer (sans dire pardon de préférence) pour passer »
Plus sérieusement, nous en profiterons également pour faire un tour à pied et à vélo dans le parc Lumphini. C’est un immense poumon vert dans la ville. C’est aussi le lieu de rassemblement des sportifs à toutes heures de la journée. Mais tout cela est très bien organisé. Le matin, on y croise plutôt les cyclistes, à partir de 16h les joggeurs et en fin de journée, on y voit de grands rassemblements de gens qui gesticulent dans tous les sens : cours de Zumba collectifs avec une bonne centaine de participants. C’est assez drôle à voir ! Dans ce parc, nous croiserons également d’autres animaux étranges : des varans. Ils parcourent les allées comme si de rien n’était. Personne ne fait trop attention à eux.
Et puis, nous ferons la connaissance de Nic, Tom, Elijah et Zac, une famille australienne ayant passée plusieurs mois au Népal pour une association ( https://fourseasonsinnepal.wordpress.com ). Les familles en voyage ne sont pas si nombreuses, du coup quand on se croise et bien on discute forcément. Nous passerons une belle soirée en leur compagnie. L'avion qui les ramène chez eux est prévu le lendemain. Nous espérons bien les revoir un jour à Redon ou Adélaïde !!
Hébergement :Mile Map hostel.
C'est toujours un peu difficile de quitter un endroit dans lequel on se sent comme à la maison. Nous avons déjà passé quelques jours dans cet hostel et y avons nos petites habitudes. Nous savons où bien manger pour pas cher et avons une cuisine à disposition pour faire ... des crêpes ! Néanmoins l'envie revient de repartir sur les routes à la rencontre des gens. De nouveaux sourires nous attendent, alors après 6 jours de pause bienvenue, nous nous dirigeons maintenant vers le sud. Nous décidons de quitter Bangkok en train pour rejoindre Hua Hin, sur les conseils d'Aude et Baptiste ( http://linzeel-adventure.com ). Nous montons dans le train le 22 mai. Près de 300 km nous attendent pour rejoindre Chumphon, puis Koh Tao.
